Félicitations à Ariane Belleau, récipiendaire de deux bourses d’excellence (FRQNT, CRSNG) soulignant son excellence académique!

11 mai 2023

Nous sommes fiers et heureux d’annoncer que Ariane Belleau, étudiante à la maîtrise en sciences forestières avec mémoire qui s’est démarquée par son excellence académique et son leadership exceptionnel en recherche, a remporté deux bourses d’excellence (CRSNG et FRQNT) pour son projet sur « l’empreinte carbone des lignes de transport d’électricité à travers les terres forestières du Québec ». La bourse de maîtrise en recherche des Fonds de recherche du Québec – Nature et Technologies (FRQNT) est d’une valeur de 35 000 dollars répartie sur une période de 2 ans. La bourse d’études supérieures du Canada au niveau de la maîtrise (BESC M) du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) est d’une valeur de 17 500 dollars pour un an.

Félicitations Ariane pour votre réalisation exceptionnelle et nous vous souhaitons beaucoup de succès dans votre parcours scolaire!

Appartenant à l’équipe de Team Carbone, Ariane travaille sous la direction d’Evelyne Thiffault et la codirection de David Paré.

Les bourses de maîtrise en recherche des Fonds de recherche du Québec et les bourses d’études supérieures du Canada au niveau de la maîtrise (BESC M) du CRSNG  soutiennent l’excellence en recherche en aidant financièrement les meilleures candidatures à entreprendre ou à poursuivre un programme de maîtrise en recherche.

Le CRMR est très fier de cette excellente nouvelle et nous félicitons Ariane chaleureusement pour cette remarquable réalisation!

Resumé du projet: 

Le Québec pourrait devenir un acteur majeur de la réduction des gaz à effets de serre grâce à son potentiel en énergie renouvelable. En effet, le Québec a une incroyable possibilité d’exportation de son hydroélectricité vers ses juridictions voisines pour contribuer à leur décarbonisation. En 2020, cette possibilité était évaluée à 32 TWh selon les surplus d’Hydro-Québec [1]. Cependant, même si nous connaissons présentement les impacts de la construction et de l’entretien des lignes de transport sur la biodiversité, nous ignorons l’empreinte carbone réelle de ces lignes sur le territoire forestier puisque les calculs relatifs au changement d’affectation des terres des corridors sont actuellement imprécis [2].

En collaboration avec Hydro-Québec ainsi qu’Environnement et Changement climatique Canada, ce projet fait partie d’un partenariat plus large financé par CRSNG Alliance. Mon projet de maîtrise est supervisé par Évelyne Thiffault, directrice de ce volet du partenariat (le carbone forestier) et professeure agrégée spécialisée en sols forestiers à l’Université Laval, et David Paré, codirecteur et chercheur scientifique en biogéochimie et productivité des écosystèmes au Service Canadien des Forêts.
Cette recherche a pour but de quantifier les réservoirs (stocks) de carbone biogénique du réseau de lignes de transport à travers différentes forêts québécoises pour pouvoir ainsi décrire leur dynamique. Les différents réservoirs mesurés seront la biomasse vivante (biomasse aérienne et souterraine), la matière organique morte (bois mort et litière) et les sols (matières organiques du sol) [3]. L’analyse des stocks se fera sous deux gradients de variabilité : i) le gradient écologique local créé par les corridors des lignes elles-mêmes et ii) le gradient bioclimatique du réseau hydroélectrique. Pour ce faire, j’étudierai autant des forêts boréales, lesquelles sont les premières touchées par le réseau hydroélectrique, que des forêts feuillues à proximité des milieux anthropisés. Au total, quatre régions bioclimatiques seront étudiées. Trois à quatre zones seront sélectionnées pour chaque région comme réplica. Comme critères, les zones échantillonnées devront avoir des forêts de part et d’autre des lignes, consister en une forêt représentative de la région écologique et posséder des caractéristiques de composition et de hauteur semblables. Sur chacune des zones à l’étude, il y aura échantillonnage dans i) le corridor de transport, ii) les écotones en périphérie et iii) les forêts plus profondes en guise de témoin. L’échantillonnage des stocks de carbone se basera sur le guide de mise en place d’un dispositif de suivi environnemental des effets de la récolte des résidus de coupe produit par Ressources Naturelles Canada [4]. Une fois la quantification des réservoirs effectuée, il sera possible d’analyser les données pour tenter d’observer s’il existe un effet de bordure dans les forêts périphériques aux corridors ou encore si la proportion de carbone varie dans les stocks selon le régime de perturbation d’entretien des lignes selon le domaine bioclimatique.

En raffinant l’analyse du cycle de vie des lignes de transport hydroélectrique, ce projet aura pour répercussion d’augmenter la précision des évaluations des gaz à effet de serre de l’hydroélectricité et ainsi possiblement avoir un impact sur les politiques climatiques futures en ce qui a trait à l’exportation de l’hydroélectricité.


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